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Tout savoir sur le Mobility management
Le mobility management s’impose progressivement dans les entreprises. Il ne se limite plus à la gestion d’une flotte automobile : il englobe tous les déplacements professionnels. Son objectif est simple : organiser, suivre et optimiser les mobilités tout en maîtrisant les coûts.
Cette approche globale répond à de nouveaux défis. Les dépenses liées aux trajets augmentent, la réglementation se complexifie et la responsabilité environnementale prend de l’importance. Le mobility management permet de mieux coordonner les moyens de transport, les politiques de remboursement et les usages quotidiens.
Adopter une gestion centralisée des mobilités (notes de frais, déplacements, flotte auto, solutions multimodales, etc.), c’est aussi offrir plus de clarté aux collaborateurs et améliorer l’efficacité des déplacements. Dans cet article, nous verrons ce qu’implique le mobility management, comment il se met en place et quels bénéfices il apporte aux entreprises.
Qu’est-ce que le mobility management ?
Le mobility management désigne la gestion globale des déplacements professionnels d’une entreprise. Il ne se limite pas à la flotte automobile. Il intègre aussi les voyages d’affaires, les transports partagés, la mobilité douce et les remboursements liés aux trajets. L’objectif est d’avoir une vision complète des mobilités et d’en maîtriser les coûts, les impacts et la logistique.
Cette approche réunit plusieurs domaines souvent traités séparément : gestion de flotte, politique de déplacements, gestion des notes de frais et suivi des émissions. Elle repose sur une organisation claire et sur des outils capables de centraliser les données. Cela permet d’identifier les axes d’amélioration et d’ajuster les choix de mobilité selon les besoins réels des collaborateurs.
Au sein de l’entreprise, la responsabilité du mobility management revient souvent au directeur administratif et financier, au service achat ou à un gestionnaire de flotte expérimenté. Dans les grandes structures, un mobility manager peut être nommé pour coordonner tous les acteurs : achats, RH, direction financière, RSE et logistique. Cette fonction devient essentielle à mesure que les réglementations se multiplient et que la mobilité devient un sujet transversal.
Le fleet management, centré sur les véhicules, reste un pilier du mobility management. Mais ce dernier va plus loin. Il inclut les alternatives à la voiture individuelle : covoiturage, autopartage, vélo de service ou transports collectifs. Il intègre aussi la gestion des mobilités hybrides, combinant déplacements physiques et travail à distance.
En résumé, le mobility management vise quatre grands objectifs : optimiser les dépenses liées à la mobilité, fluidifier les déplacements, renforcer la satisfaction des collaborateurs et s’engager dans une mobilité durable. En coordonnant tous les modes de transport, il transforme la mobilité en un élément cohérent et maîtrisé de la politique d’entreprise.
Les composantes essentielles du mobility management
Gestion de flotte automobile
La flotte automobile reste la base du mobility management. Elle regroupe les véhicules attribués aux collaborateurs, les voitures de service partagées et les véhicules en pool. Ces ressources doivent être gérées dans une logique d’usage, et non de possession.
L’objectif est de maximiser leur taux d’utilisation tout en réduisant les coûts liés à la maintenance, au carburant et à l’assurance.
Dans un programme de mobilité global, la flotte cohabite avec d’autres moyens de transport. L’entreprise peut, par exemple, réduire le nombre de véhicules dédiés au profit d’un pool commun ou d’un système d’autopartage. Ce modèle favorise la flexibilité et simplifie la gestion des besoins ponctuels. Les données issues de la télématique et des outils de gestion aident ensuite à adapter la taille du parc aux usages réels.
Travel management
Le travel management complète la gestion de flotte en couvrant tous les déplacements professionnels hors véhicule d’entreprise. Il s’agit des billets de train, des vols, des nuits d’hôtel, des taxis, des VTC ou encore des abonnements aux transports publics.
De plus en plus d’entreprises centralisent cette gestion via des outils SaaS ou des agences spécialisées.
L’enjeu principal est la cohérence. Le travel management doit s’intégrer dans la politique de mobilité globale, avec une logique de mix modal : choisir le moyen de transport le plus adapté à chaque trajet. Cela suppose de comparer les coûts, les émissions et le temps de déplacement. Par exemple, un train peut remplacer un vol court-courrier, ou un abonnement de transport collectif peut éviter un véhicule de fonction.
Notes de frais, remboursements et indemnités
Le suivi des notes de frais constitue un autre pilier du mobility management. Il permet d’unifier les règles de remboursement liées aux déplacements, qu’ils soient effectués en voiture, en train ou en transports partagés.
La centralisation de ces processus réduit les erreurs, limite les abus et garantit une meilleure conformité fiscale et sociale.
Les outils de gestion modernes automatisent les remboursements, calculent les indemnités kilométriques et relient les données à celles du parc automobile. Cette cohérence simplifie la comptabilité et améliore la visibilité sur les coûts réels de mobilité. Elle facilite aussi la comparaison entre les différents modes de transport et encourage les comportements responsables.
Mobilités complémentaires et alternatives
Enfin, le mobility management intègre les nouvelles formes de mobilité. Covoiturage, autopartage d’entreprise, vélo électrique ou trottinette viennent compléter l’offre de transport traditionnelle. Ces solutions s’adaptent aux besoins quotidiens des salariés et réduisent la dépendance à la voiture individuelle.
Les entreprises développent aussi des budgets mobilité : une enveloppe mensuelle que les salariés peuvent utiliser librement pour leurs déplacements professionnels ou domicile-travail. Ce dispositif favorise la flexibilité et encourage des choix plus durables.
Le modèle du Mobility as a Service (MaaS) illustre cette évolution : une seule plateforme permet d’accéder à plusieurs modes de transport, de planifier un trajet complet et d’en suivre les coûts.

Comment piloter efficacement sa stratégie de mobility management
Digitalisation et plateformes technologiques
La première étape consiste à centraliser les informations. Les plateformes de mobilité regroupent les réservations, la gestion de flotte, les notes de frais et les politiques de déplacement. Grâce à une interface unique, le gestionnaire visualise en temps réel les trajets, les dépenses et les émissions de CO₂.
Les applications mobiles facilitent aussi l’expérience des collaborateurs. Elles permettent de réserver un véhicule de pool, un billet de train ou une place de covoiturage en quelques clics. Cette digitalisation fluidifie les processus et réduit les tâches administratives.
Télématique et analyse de données
Les outils de télématique jouent un rôle clé dans le suivi des usages. Ils collectent les données de conduite, de consommation et de kilométrage. Ces informations sont ensuite exploitées pour optimiser les itinéraires, réduire les temps de trajet et ajuster le dimensionnement du parc.
Grâce à l’analyse des données, l’entreprise peut identifier les zones de surconsommation, les véhicules sous-utilisés ou les déplacements évitables. Les tableaux de bord de mobilité deviennent alors de véritables outils d’aide à la décision.
Tableaux de bord et indicateurs de performance
Le tableau de bord mobilité regroupe les indicateurs essentiels à la gestion quotidienne. Il suit les coûts totaux (TCO – Total Cost of Ownership), les distances parcourues, la répartition des modes de transport et les émissions générées. Ces données donnent une vision globale de la performance et permettent d’anticiper les dérives budgétaires.
En complément, des alertes automatiques peuvent signaler les anomalies : véhicule inutilisé, dépassement de budget, ou non-respect des règles de déplacement. Ce suivi facilite les arbitrages et garantit la cohérence entre politique interne et réalité du terrain.
Les bonnes pratiques pour mettre en place sa stratégie de mobility management
Mettre en place une stratégie de mobility management demande méthode et cohérence. Au-delà des outils, la réussite repose sur l’adhésion des collaborateurs et une intégration progressive dans la culture d’entreprise.
La première étape consiste à accompagner le changement. Les habitudes de déplacement sont ancrées, et toute modification peut susciter des réticences. Il est donc essentiel de communiquer clairement les objectifs : simplification, économies, transition vers une mobilité durable. Des ateliers, tests pilotes et retours d’expérience aident à rassurer les utilisateurs et à ajuster les outils avant le déploiement complet.
Ensuite, la stratégie de mobilité doit s’articuler avec les politiques existantes. La Car Policy, la politique de déplacements professionnels et la gestion des frais doivent être alignées. Cette cohérence évite les doublons, clarifie les droits des salariés et facilite la mise en œuvre. Un seul cadre de mobilité, simple et lisible, améliore l’efficacité et la transparence.
Le pilotage doit rester progressif. Une phase d’expérimentation permet de mesurer les effets sur les coûts, la satisfaction et les usages réels. Ces retours servent à corriger les écarts et à renforcer les dispositifs avant une généralisation.
Enfin, le mobility management doit s’inscrire dans la stratégie globale de l’entreprise. Il soutient les engagements RSE, la maîtrise fiscale et la conformité réglementaire. L’intégrer aux objectifs de durabilité et de performance donne du sens à la démarche et favorise son adoption interne. Une stratégie de mobility management efficace repose sur une gouvernance claire. Les rôles doivent être bien définis : direction financière, RH, RSE et gestionnaire de flotte partagent la responsabilité du dispositif. Il est également possible de se faire accompagner dans la mise en place de sa stratégie, via un audit de ses mobilités par exemple.
Conclusion
Le mobility management transforme la façon dont les entreprises organisent leurs déplacements. Il ne s’agit plus seulement de gérer une flotte, mais de piloter l’ensemble des mobilités dans une logique d’efficacité et de responsabilité.
Une stratégie bien structurée réduit les coûts, améliore le confort des collaborateurs et soutient les objectifs RSE. En intégrant la flotte, les déplacements, les frais et les solutions alternatives dans un même cadre, l’entreprise gagne en visibilité et en cohérence.
La réussite repose sur une approche progressive, un pilotage rigoureux et une adhésion collective.
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FAQ
Qu’est-ce que le mobility management dans une entreprise ?
Le mobility management désigne l’ensemble des actions et outils mis en place par une entreprise pour optimiser les déplacements professionnels de ses collaborateurs, tout en maîtrisant les coûts, les impacts environnementaux et la productivité.
Il ne se limite pas à la gestion d’un parc automobile : il englobe également les voyages d’affaires, les solutions de mobilité partagée (autopartage, covoiturage, vélos électriques), ainsi que les indemnités et notes de frais liées aux trajets professionnels.
L’objectif du mobility management est de bâtir une stratégie globale et durable, conciliant performance économique, satisfaction des employés et respect des engagements RSE de l’entreprise.
Comment intégrer la flotte auto dans une stratégie de mobility management ?
Intégrer la flotte automobile dans une stratégie de mobility management consiste à passer d’une logique de possession à une logique d’usage raisonné. L’entreprise commence par analyser ses besoins réels de mobilité (types de trajets, fréquence, profils d’utilisateurs), puis ajuste la taille et la composition du parc.
Les outils digitaux — logiciels de fleet management, télématique, tableaux de bord centralisés — permettent de suivre en temps réel les coûts, les émissions et les usages. Enfin, l’intégration d’alternatives comme la Location Longue Durée (LLD), le crédit mobilité ou les solutions multimodales (train, VTC, autopartage) renforce la flexibilité et réduit le TCO global.
Qui est responsable du mobility management dans une entreprise ?
La gestion du mobility management en entreprise peut être confiée à différents acteurs selon la taille et la structure de l’organisation.
Dans les grandes entreprises, c’est souvent le rôle d’un Mobility Manager ou d’un Fleet Manager élargi, en lien avec les services RH, achats et RSE. Ce professionnel pilote la stratégie de mobilité, sélectionne les prestataires, analyse les données de déplacement et s’assure du respect de la politique de mobilité et des réglementations (Loi LOM, quotas de véhicules propres, etc.).
Dans les PME, la gestion peut être externalisée à un prestataire spécialisé en fleet management ou à un conseil en mobilité, qui apporte son expertise pour optimiser les coûts et déployer des solutions adaptées. L’objectif est toujours le même : simplifier la gestion des déplacements, réduire le TCO et favoriser une mobilité durable au service de la performance globale de l’entreprise.


