Véhicules électriques en zone rurale : opportunité ou obstacle ?
La transition écologique impose des changements profonds dans notre manière de consommer, de produire, mais aussi de nous déplacer. Parmi les transformations majeures, l’adoption des véhicules électriques (VE) constitue une avancée significative. Et contrairement aux idées reçues, cette évolution ne concerne pas uniquement les grandes agglomérations.
Les véhicules électriques en zone rurale s’imposent désormais comme un levier essentiel de la mobilité durable, au cœur des stratégies de transition environnementale et économique des territoires.
De plus en plus d’entreprises reconnaissent les avantages des VE, même si elles doivent relever des défis spécifiques pour les intégrer pleinement. Cela soulève une question cruciale : les véhicules électriques représentent-ils un obstacle ou une opportunité pour les collaborateurs en milieu rural ?
Autobernard Business Solutions, expert en solutions de mobilité, vous accompagne dans cette démarche pour simplifier la gestion de votre flotte électrique et renforcer votre engagement écologique.
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Comprendre les enjeux des véhicules électriques en zone rurale
Vers une mobilité durable en zone rurale
Si les villes ont été les premières à adopter les VE, les zones rurales suivent désormais la tendance. Pourquoi ? Parce que les enjeux environnementaux touchent aussi les campagnes. Et surtout, les incitations économiques et les innovations techniques deviennent plus accessibles.
En milieu rural, les entreprises doivent néanmoins composer avec des réalités différentes. Moins de bornes de recharge, plus de kilomètres, et des terrains parfois accidentés. C’est là que les besoins spécifiques apparaissent. Les entreprises doivent penser autrement, anticiper davantage.
Des besoins professionnels bien spécifiques
Les entreprises dont les collaborateurs sont en milieu rural, font souvent face à des conditions plus contraignantes. Les trajets sont plus longs, les routes parfois en mauvais état, et l’accès aux bornes de recharge plus restreint. Cela implique :
- Des besoins en autonomie plus élevés.
- La nécessité de modèles robustes et parfois tout-terrain.
- L’obligation d’avoir des points de recharge accessibles depuis les sites de travail ou à domicile.
Des motivations écologiques, économiques… et réglementaires
L’écologie prend une importance croissante dans les choix stratégiques des entreprises. Désireuses de réduire leur empreinte carbone, de s’aligner sur les objectifs de développement durables, elles intègrent progressivement des pratiques plus responsables au cœur de leurs décisions.
Cependant, c’est souvent l’argument économique qui déclenche réellement la transition vers les véhicules électriques (VE). En 2025, ceux-ci offrent des économies concrètes : le coût d’usage de l’électrique reste jusqu’à quatre fois inférieur à celui du diesel ou de l’essence, tandis que l’entretien, plus léger (absence de vidange, d’embrayage ou de courroie), permet d’alléger les charges à court et moyen terme.
Fiscalement, les VE restent exonérés des taxes annuelles sur les émissions de CO₂ et de polluants atmosphériques qui ont remplacé l’ancienne taxe sur les véhicules de société (TVS) , ce qui réduit notablement les primes d’assurance.
De plus, les entreprises qui mettent des VE à disposition de leurs salariés bénéficient d’un abattement renforcé de 70 % sur l’avantage en nature lié à l’utilisation du véhicule, dans la limite de 4 582 € par an, prolongé jusqu’au 31 décembre 2027(source).
Enfin, il est essentiel de souligner que les évolutions réglementaires et législatives jouent un rôle clé en accélérant la transition des flottes d’entreprise vers des solutions plus durables.
Obstacles actuels à l’adoption des véhicules électriques en zone rurale
Un réseau de recharge encore insuffisant
L’un des freins majeurs reste le manque d’infrastructures de recharge. Les bornes publiques sont rares, et souvent mal réparties. Néanmoins, il existe des solutions concrètes :
- Installer des bornes dans les locaux de l’entreprise.
- Créer des partenariats avec d’autres structures locales.
- Profiter du programme Advenir, qui peut couvrir jusqu’à 80 % des frais d’installation.
Des véhicules pas toujours adaptés aux exigences terrain
Bien que l’offre continue de s’élargir, tous les modèles ne sont pas encore adaptés à un usage professionnel en milieu rural. Des facteurs tels que le poids, les charges transportées ou les conditions climatiques impactent directement l’autonomie. Il est donc essentiel de sélectionner les modèles les mieux adaptés aux besoins réels et aux contraintes spécifiques du terrain.
Des limites économiques à anticiper
L’investissement initial reste un obstacle non négligeable. Toutefois, plusieurs dispositifs permettent d’atténuer ce surcoût initial.
- Aides régionales : certaines collectivités maintiennent des incitations locales. Par exemple, la Métropole de Lyon propose jusqu’à 5 000 € d’aide pour l’achat d’un véhicule électrique utilitaire (source). Ces subventions permettent de compenser partiellement cet écart.
- Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) : les entreprises peuvent bénéficier de primes CEE pour l’achat ou la location longue durée de véhicules électriques, avec des montants pouvant atteindre 4 200 € pour un utilitaire léger électrique neuf.
Opportunités et leviers pour les entreprises
Optimiser le coût total de possession (TCO)
Même si le prix d’achat est plus élevé, un VE coûte nettement moins à l’usage. L’entretien est réduit, les économies de carburant sont conséquentes. Sur le long terme, le coût total de possession est souvent inférieur à celui d’un véhicule thermique, surtout avec les exonérations fiscales.
Exemple :
Imaginons une entreprise qui roule 30 000 km par an avec un utilitaire.
Avec un thermique:
- Carburant : environ 3 000 € à 3 700 € par an (selon le modèle, le prix du carburant et la consommation)
- Entretien : environ 400 € à 600 € par an
- Total sur 5 ans : entre 17 000 € et 21 500 € (hors achat, taxes et assurance)
Avec un véhicule électrique :
- Électricité : environ 750 € à 1 200 € par an (selon le tarif de recharge, souvent autour de 2 à 4 €/100 km)
- Entretien : environ 200 € à 300 € par an
- Total sur 5 ans : entre 4 750 € et 7 500 € (hors achat, taxes et assurance)
En 5 ans, l’entreprise économise entre 9 500 € et 14 000 € avec un véhicule électrique, sans compter les avantages fiscaux et l’exonération de certaines taxes.
Favoriser des modèles de mobilité partagée
En 2025, la mobilité partagée s’impose comme une solution pragmatique pour les entreprises rurales, répondant aux défis économiques, logistiques et environnementaux.
- L’autopartage inter-entreprises permet de mutualiser les coûts d’achat, d’entretien et d’assurance des véhicules, d’optimiser leur utilisation et d’améliorer la flexibilité.
- Le covoiturage professionnel, diminue le nombre de véhicules nécessaires, réduit l’empreinte carbone et renforce la cohésion entre collaborateurs.
- La mutualisation s’étend aussi aux infrastructures : partager des bornes de recharge entre entreprises d’une même zone d’activité permet de réduire les coûts d’installation, d’optimiser l’utilisation des équipements et de faciliter l’accès à la recharge dans les territoires où les infrastructures publiques sont limitées
Conseils pratiques pour réussir la transition électrique en milieu rural
Planifier et adapter la stratégie
- Cartographier les usages : analysez précisément les distances, fréquences de déplacement, besoins de charge utile et contraintes de recharge.
- Tester avant d’investir : mettez en place un pilote avec un ou deux VE pour valider les usages et identifier les points de friction.
- Choisir les bons partenaires : privilégiez des installateurs labellisés ADVENIR et des constructeurs proposant un SAV réactif en zone rurale.
Former et accompagner les équipes
- Sensibiliser : organisez des ateliers sur l’éco-conduite, la gestion de l’autonomie et la planification des recharges.
- Impliquer les utilisateurs : recueillez les retours terrain pour ajuster les choix de modèles ou d’infrastructures.
- Communiquer sur les résultats : partagez les économies réalisées et les bénéfices environnementaux pour renforcer l’adhésion.
Anticiper les évolutions et rester agile
- Surveiller la réglementation : les obligations de verdissement des flottes vont s’intensifier, avec des quotas croissants de véhicules à faibles émissions dans les entreprises.
- Rester à l’écoute des innovations : batteries solides, recharge bidirectionnelle (V2G), solutions de recharge ultra-rapide.
- Penser à l’évolutivité : dimensionner les infrastructures pour accompagner la croissance future de la flotte électrique.
Conclusion
En 2025, les véhicules électriques en zone rurale ne sont plus une utopie. Les entreprises qui anticipent, mutualisent et s’entourent des bons partenaires tirent déjà profit de cette transition. Bien sûr, des obstacles subsistent — coût d’acquisition, autonomie, infrastructures — mais les solutions ne cessent de se multiplier.
En misant sur l’innovation technologique, la mutualisation des moyens et une stratégie de mobilité sur-mesure, les entreprises rurales peuvent transformer ces défis en véritables leviers de compétitivité.
Chez Autobernard Business Solutions, nous accompagnons déjà de nombreuses structures dans cette transition, en leur proposant des offres adaptées, un accompagnement de proximité.
Vous souhaitez aller plus loin ?
Échangeons sur vos enjeux et explorons ensemble les leviers d’action adaptés à votre flotte.
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FAQ
Que signifie TCO ?
TCO signifie Total Cost of Ownership (coût total de possession). Il englobe l’ensemble des coûts associés à l’acquisition, l’exploitation et la maintenance des véhicules sur leur cycle de vie.
Cela inclut le prix d’achat, les frais de carburant, l’assurance, l’entretien, les réparations et la dépréciation. Comprendre le TCO aide à prendre des décisions éclairées, à optimiser les coûts et à améliorer l’efficacité opérationnelle tout en garantissant une gestion durable des ressources.
Voir l’article : Êtes-vous prêt à maîtriser le TCO de votre flotte ?
Les véhicules électriques sont-ils adaptés aux trajets en zone rurale ?
Pas toujours. Les trajets longs, les routes accidentées et les besoins en autonomie ou en robustesse sont spécifiques. Les modèles choisis doivent être capables de répondre à ces contraintes : autonomie élevée, capacité de charge, et performance sur terrain difficile.
Comment surmonter le manque de bornes de recharge en campagne ?
Le déploiement public est lent, mais les entreprises peuvent installer des bornes privées, mutualiser avec des voisins ou s’appuyer sur des solutions à domicile. Cette stratégie sécurise la recharge tout en optimisant les coûts et l’efficacité opérationnelle.
Comment planifier efficacement l’électrification d’une flotte ?
Il faut d’abord analyser les trajets types, les besoins d’autonomie et les conditions d’usage. Ensuite, installer les infrastructures de recharge en tenant compte de l’évolutivité. Enfin, choisir les bons modèles de VE et former les utilisateurs.
Voir l’article : Renouvellement de votre flotte automobile : les clés pour une transition réussie
Comment impliquer les équipes dans ce changement ?
Il faut accompagner la transition par la formation et la sensibilisation. Impliquer les salariés dans la conduite du changement facilite l’acceptation et optimise l’usage des véhicules. Cela permet aussi de valoriser l’engagement écologique de l’entreprise.